2025 01 08 FR Aktuell Stellungnahme Notfallpauschale

Rejet clair de la taxe pour les cas bénins aux urgences hospitalières

Le Comité central de l'ASI s'oppose à ce qu'il faille payer une taxe de 50 francs si l'on se rend aux urgences de l'hôpital sans y avoir été envoyé par un médecin. Il y a des solutions plus pertinentes pour faire soulager les urgences, à commencer par une meilleure utilisation des compétences des infirmières et infirmiers.

L'introduction d'une taxe de 50 francs pour les «cas bénins aux urgences hospitalières», c’est ce que demande l'initiative parlementaire 17.480.

La taxe devrait être payée sur place par la personne se rendant aux urgences sans y être adressée par un médecin, un pharmacien ou un centre de télémédecine (à l'exception des enfants jusqu'à 16 ans et des femmes enceintes).

Dans sa prise de position, le Comité central de l'ASI s'oppose clairement à cette taxe d'urgence. Celle-ci entraînerait surtout des charges administratives (pour les cabinets de médecine générale, les pharmacies et les fournisseurs de télémédecine, qui sont déjà surchargés). De plus, elle pénaliserait les personnes en situation financière difficile et n'aurait guère d'effet sur le flux de patients.

Les problèmes d'accès aux soins de santé primaires et le manque d'information de la population (Health Literacy) sont des causes fréquentes de consultation d'urgence. 

Il existe de meilleures solutions pour désengorger les services d'urgence. Il s'agit notamment de renforcer les soins de santé primaires, par exemple sous la forme de services à bas seuil tels que les polycliniques et les centres de santé, et de promouvoir la littératie en santé de la population.

De plus, les compétences de tous les professionnels de la santé doivent être mieux utilisées, en particulier celles des infirmières et des infirmiers: «Le projet en consultation ignore complètement le rôle des infirmières et infirmiers dans l'évaluation et l'orientation des patients et propose que ces activités soient exclusivement réalisées par les médecins et les pharmaciens», critique l'ASI.

Concrètement, l'ASI propose comme alternative à la taxe:

  1. Une analyse minutieuse des raisons pour lesquelles les patients se rendent souvent aux urgences (heavy user) ou pour une raison bénigne (ESI 4 et 5) et l'élaboration de mesures visant à soulager les urgences sur cette base.
  2. L'étude des modèles de bonnes pratiques, par exemple des hôpitaux qui gèrent une sorte de polyclinique ou de cabinet de médecin généraliste en plus du service des urgences et qui leur adressent les cas bénins, la gestion de cas pour les gros utilisateurs aux urgences (par ex. le CHUV).
  3. Le renforcement des soins de base, c'est-à-dire des soins à domicile, des médecins de famille, des visites à domicile, des soins palliatifs, des conseils aux mères et aux pères, du personnel infirmier diplômé en nombre suffisant dans les institutions de long séjour, 24 heures sur 24, ainsi que la mise en place de centres de santé et de polycliniques adaptés aux besoins et dotés d'une équipe multi-professionnelle.

 

La prise de position dans son intégralité

 

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