Une gifle pour les soins ambulatoires

L'Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI) et son association spécialisée Curacasa sont scandalisées par la décision du DFI de réduire de 3,6 % les contribu-tions aux soins ambulatoires. Cette réduction est incompréhensible et torpille le principe de "l'ambulatoire avant l'hospitalisation".

Pour Sophie Ley, présidente de l'ASI, il s'agit d'une "gifle pour le personnel infirmier qui, en tant qu'infirmières et infirmiers indépendants ou engagés dans les services de soins à domicile, fournit chaque jour des prestations de soins dont la population a tant besoin". L'augmentation des contributions aux établissements médico-sociaux (EMS), qui a également été décidée, ne doit pas masquer le fait qu'il n'est pratiquement plus possible de couvrir les coûts des soins ambulatoires sans mesures correctives. C'est la raison pour laquelle l'ASI considère qu'il incombe aux cantons d'ajuster leurs contributions pour le financement résiduel à partir du 1er janvier 2020 pour au moins compenser cette réduction des contributions.

L'amélioration fondamentale de la situation du personnel infirmier promise par le DFI ne sera pas atteinte par la révision qu’il vient d’introduire, bien au contraire. Un ordre médical est toujours nécessaire pour les prestations infirmières et les ajustements ne se situent qu’au niveau de l'ordonnance. Cette révision ne répond pas aux exigences de l'initiative populaire fédérale "Pour des soins infirmiers forts". Sophie Ley souligne: "Cet exemple montre à quel point l'initiative sur les soins infirmiers est importante. Elle permettra de créer les fondements nécessaires au niveau de la loi pour assurer la sécurité juridique. Il faut modifier les bases juridiques afin de supprimer les temps morts administratifs inutiles et coûteux et de valoriser la profession infirmière. Les infirmières et infirmiers sont fatigués d'être le jouet de la politique".

Communiqué aux médias du DFI

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